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Lutte contre les fourmis et fourmilières

Bonjour,

depuis 1997 je dispose d'un petit jardin d'ornement en région parisienne. Les fourmis ont commencé à s'installer depuis une dizaine d'années, et il est désormais envahi par celles-ci : elles ont construit presque partout des fourmilières aussi bien sous la pelouse, que sous le massif central et sous les plate-bandes situées en bordure. Seules les plantes de printemps à bulbes résistent bien.

La plupart des autres sont en grande souffrance. Si j'installe des plantes en pot - un olivier, un abutilon -, les fourmis s'installent en colonisant le pot.

Je suis preneuse de solutions !

Situation de la plante :</strong
Au jardin

Exposition :</strong
Mi-ombre

Situation géographique :</strong

Jardin de ville - peu de lumière - car situé à l'angle de 2 maisons au nord-est, et au sud-ouest ensoleillement limité par des maisons de ville de 2 étages.

Type de sol :</strong

Terre rapportée sur gravat lors de la construction en 1997, de type granuleux. Les jardins de mes voisins ont aussi des fourmis.

Symptômes :</strong

Plantes vivaces et annuelles, arbustes, plantes en pot manquant de vigueur. Seuls les bulbes de printemps résistent particulièrement bien.

Remarques :</strong

Les fourmis mesurent entre 3 et 4 mm, elles sont semblent-ils de type "lasius" . Les fourmis sont noires, avec la partie entre le thorax et l'abdomen plutôt marron voir la photo. les fourmilières sont sous les pavés, les bordures en bois. La terre au dessus des fourmilières est granuleuse, et on voit les trous de sortie. Mes voisins - résidence de 8 maisons de ville construite en 1997 - ont également des fourmis dans leur jardin et les végétaux comme les miens manquent de vitalité.


Une réponse



Les fourmis sont de classiques hôtes opportunistes des jardins sur l'intégralité de notre territoire, si tant est qu'elles y trouvent le gite et le couvert.

Du point de vue du gite, un rien leur suffit pour amorcer un nid et il est absolument normal qu'elles colonisent les jardins franciliens. En revanche, vous semblez imputer le manque de vitalité de vos végétaux à leur action directe. Or les fournis peuplant l'Île-de-France ne sont pas phytophages et ne déprécient en rien directement les végétaux, ni en consommant les feuilles, ni les racines, ni en leur puissant la sève. A l'inverse, leur régime alimentaire polyphage inclut la prédation des invertébrés ravageurs potentiels des plantes ornementales (chenilles, chrysomèles...) et tendrait donc à produire l'effet inverse. Ce serait sans compter cependant sur leur grand appétit dans les miellats de pucerons, cochenilles et autres suceurs de sève qu'elles protègent finalement de leurs prédateurs naturels par leur simple omniprésence.

Si la dépréciation de vos végétaux (symptômes ?) était liée à la prolifération massive des pucerons et cochenilles, vous auriez remarqué leur présence massive, alors je pense plutôt à l'attaque discrète des réseaux racinaires par d'autres ravageurs comme les larves de tipules, d'otiorhynques, de hannetons... N'écartez cependant surtout pas la possibilité d'un sol aux caractéristiques physicochimiques inadaptées aux essences que vous avez plantées. De ce point de vue, agir sur les fourmis ne résoudra pas le problème dont il faut que vous trouviez l'origine ailleurs.


Bases scientifiquesEcologie, habitats et biodiversité