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Le savoir au Jardin

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Que penser du gravier végétal (fragments de noyaux de fruits) en tant que paillage ou gravillonnage?

Suite à l'article paru dans Paysage Actualités n°351 (été 2012) où une page complète est consacrée aux graviers végétaux "Biogranulats", fabriqués à partir de fragments polis de coques de noyaux de fruit (pêche et abricot), je voulais savoir si quelqu'un a déjà essayé en utilisation paillage de massifs végétaux ou gravillonnage d'allées de jardin ?


Une réponse



Je n’ai jamais utilisé ce type de fragments de noyaux mais j’ai par contre testé des broyats de bois blancs avec une alimentation organique (Frayssinet) dans un verger de pommiers (Conservatoire Végétal d’Aquitaine) en comparaison avec une conduite classique (engrais et désherbants).



Au bout de deux ans on constate un fonctionnement ionique du sol sur 40 cm très différent avec donc plus de vie microbienne (bactéries et mycorhizes) qui se traduit par une meilleure porosité du sol et l’obligation de diminuer la durée des apports pour ne pas perdre de l’eau en profondeur en dessous des racines. Comme le ferait un travail superficiel du sol, on a vérifié un léger décalage du début des irrigations ce que nous imputons à la diminution des pertes par évaporation (piège à froid au bas de morceaux de bois ce qui me pousserait dans votre cas à apporter au moins 5 cm d’épaisseur).



 



Comme c’est de la lignine, des bactéries et des mycorhizes vont progressivement dégrader ce bois et pour vivre auront besoin d’énergie, comme des nitrates qui seront pris au milieu au détriment des racines en dessous. Il faut y penser dans le bilan. On peut imaginer que une fois le milieu « habité », la dégradation sera assez rapide et que dans 3 ou 5 ans, suivant la disponibilité locale d’énergie,  il faudra apporter une autre couche.



 



Bien cordialement


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